Beaune-d'Allier

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Beaune-d'Allier
Beaune-d'Allier
L'église Saint-Aignan de Beaune-d'Allier.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Allier
Arrondissement Montluçon
Intercommunalité Communauté de communes Commentry Montmarault Néris Communauté
Maire
Mandat
Jacques Philip
2020-2026
Code postal 03390
Code commune 03020
Démographie
Gentilé Beaunois
Population
municipale
290 hab. (2021 en diminution de 0,34 % par rapport à 2015)
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 16′ 55″ nord, 2° 53′ 09″ est
Altitude Min. 360 m
Max. 586 m
Superficie 24,2 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Commentry
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Beaune-d'Allier
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Beaune-d'Allier
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Beaune-d'Allier
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Beaune-d'Allier
Liens
Site web mairie-beaune-dallier.fr

Beaune-d'Allier (beaunois : Biaune[1]) est une commune française située dans le département de l'Allier, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Ses communes limitrophes sont[2] :

Hydrographie[modifier | modifier le code]

C'est sur son territoire que la rivière l’Œil prend naissance.

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

La commune est traversée par la route départementale 4, reliant Montmarault (au nord-est) à Lapeyrouse et à Saint-Éloy-les-Mines, 37 (vers Hyds), 158 (vers Louroux-de-Beaune et Bézenet) et 458[2].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 824 mm, avec 10,9 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Montmarault à 7 km à vol d'oiseau[5], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 811,6 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Beaune-d'Allier est une commune rurale[Note 1],[9]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[10],[11].

La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (90,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (67,5 %), zones agricoles hétérogènes (20,1 %), forêts (11,2 %), terres arables (0,6 %), eaux continentales[Note 2] (0,6 %)[14].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de Beaune, attesté en 1351 sous la forme Belna, remonte au gaulois et est certainement une référence au dieu gaulois Belenos, qui devait recevoir un culte à cet endroit[15]. Le souvenir de Belenos, dieu guérisseur, souvent associé à des sources curatives, se retrouve dans la fontaine Saint-A(i)gnan, source sacrée gauloise christianisée réputée pour ses vertus curatives notamment pour les maladies oculaires[16].

Le nom du village est Beune en parler local du Croissant, zone où se rejoignent et se mélangent l'occitan et la langue d'oïl[17].

Histoire[modifier | modifier le code]

Beaune-d'Allier s'est développé autour d'une motte castrale et était au Moyen Âge un bourg fortifié, à la limite de l'Auvergne et du Bourbonnais.

Sa situation à la frontière de l'Auvergne (pays rédimé de gabelle) et du Bourbonnais (pays de grande gabelle) en faisait un lieu de passage des faux-sauniers. La maison de l'Octroi (XIIIe siècle) était un ancien poste des gabelous, qui luttaient contre la contrebande.

Beaune se trouvait sur le trajet du tacot (Réseau ferré secondaire de l'Allier) reliant Sancoins à Lapeyrouse, qui a fonctionné de 1892 à 1949. La ligne passait entre le château de Sallebrune et l'étang de Rivalais et une halte desservait le village.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

La commune de Beaune-d'Allier est membre de la communauté de communes Commentry Montmarault Néris Communauté, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Commentry. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[18].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Montluçon, au département de l'Allier et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[19]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Commentry pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[19], et de la deuxième circonscription de l'Allier pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[20].

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Jacques Philip a été élu au premier tour des élections municipales de 2020. Le conseil municipal, réuni en mai pour élire le maire, a désigné deux adjoints[21].

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1981 ? Robert Lajoie PCF  
Marie-Claude Moncelon    
Jean Clement    
Jean-Jacques Mercier[22]   Retraité de l'agriculture
En cours
(au )
Jacques Philip[21]    

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Les habitants de la commune sont appelés les Beaunois et les Beaunoises[23].

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[25].

En 2021, la commune comptait 290 habitants[Note 3], en diminution de 0,34 % par rapport à 2015 (Allier : −1,97 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0458669371 0811 1711 1851 2001 2141 223
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 1281 0961 0391 1281 1121 1251 1511 1231 054
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
980983902762726683638589547
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
490462405327280270286290294
2018 2021 - - - - - - -
293290-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • André Leguai dir., Histoire des communes de l'Allier : arrondissement de Montluçon, Roanne, Horvath, 1986 (Robert Virmont, « Le canton de Montmarault »).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (oc) Jacques Robin (traducteur) et Nicolas Quint (éditeur), L’P’tit Prince, Neckarsteinach, Tintenfaß, (ISBN 978-3-98651-058-9, présentation en ligne)
  2. a et b Géoportail (consulté le 26 avril 2017).
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Beaune-d'Allier et Montmarault », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Montmarault », sur la commune de Montmarault - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Montmarault », sur la commune de Montmarault - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune urbaine-définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
  15. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. I, Genève, Droz, 1990, p. 160, no 2561.
  16. Pierre Audin, « Les eaux chez les Arvernes et les Bituriges (Les sanctuaires des eaux) - Chapitre I », Revue archéologique du Centre de la France, Fédération pour l'édition de la RACF (France),‎ , p. 83-108 (ISSN 1159-7151, lire en ligne).
  17. « Atlas sonore des langues régionales de France - Zone du Croissant », sur le site officiel de l'Atlas sonore des langues régionales de France, .
  18. « communauté de communes Commentry Montmarault Néris Communauté - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur banatic.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  19. a et b « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Beaune-d'Allier », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  20. « Découpage électoral de l'Allier (avant et après la réforme de 2010) », sur politiquemania.com (consulté le ).
  21. a et b « Jacques Philip élu à la tête de Beaune-d'Allier (Allier) », La Montagne, (consulté le ).
  22. Liste des maires de l'Allier [PDF], sur le site de l'association des maires et présidents de communautés de l'Allier, 8 avril 2014 (consulté le 7 juin 2014).
  23. « Beaune-d'Allier (03390) », sur habitants.fr, SARL Patagos (consulté le ).
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. « Château de Salbrune », notice no PA00093420, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  29. Georges Rougeron, Le personnel bourbonnais dans les hauts-conseils et les grands corps de l'État (1791-1965), Montluçon, 1968, p. 46.